Pourquoi nous ne sommes pas "made in France"

Quand nous avons lancé élémentaire, la fabrication française était une évidence. A l'heure où nous parlons de relocalisation, d'empreinte carbone réduite, cela nous semblait important de fabriquer sur le territoire.

Et puis nous avons rencontré les fabricants, hyper compétents, heureux à l'idée de nous accompagner sur ce projet.
Et puis de fil en aiguille (!!!), quand nous avons reçu les premières estimations de coûts et de volumes de production, nous nous sommes dits, qu'il fallait trouver une autre solution.

Pourquoi ?

Pour nous permettre de rester à un prix raisonnable. La fabrication française dispose du savoir-faire idéal pour des marques haut de gamme et des marques de luxe, elle ne peut pas travailler avec des marques émergentes qui produisent peu de volume.
Aujourd'hui, le cout de revient d'un tee-shirt, c'est autour de 24 euros. Vous ne nous croyez pas ? Lisez ce formidable article d'Hopaal sur son projet Democratee.

Cela ne nous a pas empêché de croire que même si nous ne produisons pas en France, nous pouvons être engagés et responsables. Moralité ?

Nous sommes partis au Portugal. C'est là que nous avons trouvé notre bonheur. Pas trop loin de la France. Une destination européenne pour minimiser les déplacements et notre empreinte carbone. Une véritable expertise sur le prêt-à-porter, et pour ce qui nous concerne, le jersey, le molleton et le coton biologique. Et des productions en petites séries.

Au Portugal, nous avons rencontré des personnes formidables qui nous ont écouté et ont décidé d'entreprendre ce projet avec nous.
Une usine pilotée par des femmes, et animée par des femmes. Des jeunes, des vieilles, des mères de familles, des grands-mères, toutes enthousiastes ! Elles ont été réactives (nous recevions nos prototypes en 3 semaines), et force de proposition (sur les matières, les finitions, les emballages). Et surtout elles nous ont permis de sortir une première collection en plein choc sanitaire !

Avec elles, vous êtes entre de bonnes mains.
Leur atelier est engagé à nos côtés dans une démarche éco-responsable, sur les matières et les teintures, sur nos emballages (NDLR : quand vos articles arrivent chez notre logisticien, ils sont emballés dans des poches compostables).

Mais nous tenions à cette fabrication française.
Pas pour l'effet de mode, ni pour l'effet post crise sanitaire, ni pour ses valeurs républicaines, plutôt par conviction profonde que l'on peut être créatif et promouvoir le changement.
Nous avons rencontré TEKYN, discuté avec LES CONFECTIONNEUSES, interrogé ITHAC et LEMAHIEU. Le fait est que la confection de vêtements en jersey et la maille sont des savoir-faire portés par l'Espagne, le Portugal ou l'Italie dont les prix sont souvent plus compétitifs (main d'oeuvre moins chère, séries plus petites...).

En parallèle, nous nous sommes dits que limiter nos collections au jersey ou au molleton, c'était dommage et que nous avions envie d'animer nos basiques de drop ( = des séries limitées, des collections éphémères) ou de capsules (des collaborations avec des marques amies). Et que créer une marque, c'est aussi tester des choses, donner vie à ses envies, laisser place à l'imagination...

C'est comme ça qu'est né notre premier accessoire : Sam la Banane. Une pièce en série limitée, fabriquée à Paris, à partir de fins de rouleaux de velours oeko-tex (ce qui explique sa petite production). Nous avons sourcé les accessoires à Paris ici, et confier sa fabrication à un atelier à Versailles ! Elle est produite en précommande et en petite série, pour être vendue à un prix raisonnable.
Nous allons produire d'autres accessoires, et aussi quelques vêtements, comme celui ci à Paris, à partir de chutes de tissus, de fins de rouleaux. Participer à l'effort global dans l'industrie textile, c'est trouver des solutions parmi les ressources dont nous disposons déjà.

Produire vos sous-vêtements et certains vêtements en coton biologique neuf, c'est vous garantir la qualité d'un produit respectueux de la peau et des muqueuses.
Accessoiriser ces collections dans une démarche d'économie circulaire, à partir de matières existantes, c'est partir du principe que rien ne perd, et que tout se transforme.

Et demain ?
On ne s'interdit rien. Mais ce que l'on peut déjà vous dire, c'est que vous pourrez dès l'an prochain, nous renvoyer vos sous-vêtements et vos vêtements élémentaire en coton biologique déjà portés afin qu'ils puissent réintégrer la chaine de production. Et nous pourrons ainsi relancer une nouvelle collection traçable et réalisée à partir coton biologique recyclé. Nous en reparlerons !



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