Des sous-vêtements en coton biologique ? Pour quoi faire ?


Quand nous avons fait le tour du marché du sous-vêtement pour enfants, nous nous sommes dits trois choses : 

1. "C'est quand même très genré et pas très coloré en dehors des classiques rose, bleu, gris, blanc, non ?" . L'autre option étant de choisir entre la Reine des Neiges et les Pyjamasques.
2. L'achat de sous-vêtements, quand il s'agit de nos enfants, n'est pas un achat de mode, mais plutôt un achat de fonction, de besoin.
Nous, les parents (enfin surtout les mamans semble t-il, mais nous en reparlerons dans un autre article) nous les achetons, et les rachetons quand ils grandissent, quand leurs sous-vêtements sont tâchés ou usés.
3. Par conséquent, nous ne sommes pas dans un acte d'achat réfléchi ou engagé ou un coup de coeur, mais plutôt dans un acte utilitaire : nous n'y mettons pas tout l'affect et toutes les valeurs que l'on peut attendre d'un achat de mode, de beauté ou d'alimentation.

Moralité ? On ne se pose pas les même questions de conscience que lorsque l'on s'achète un jean ou une paire de baskets pour soi, des légumes de saison, un produit d'hygiène féminine ou un produit de beauté.

Oui mais voilà.
Dans ce contexte, nous passons à coté de plusieurs sujets clé : la santé de nos enfants, notre santé à nous, notre mission de parent disposé à veiller au bien-être de nos enfants...

Loin de moi l'idée de dramatiser / reprocher / faire culpabiliser quiconque (je me garderais bien de faire la leçon, chacun balaye devant sa porte), mais si l'on parle de choc toxique quand il s'agit de tampons ou de cup menstruelle, à quel moment évoque t-on l'hygiène corporelle de nos enfants, le respect de leur peau et de leur bien-être, le soin de leurs muqueuses et les conséquences de l'utilisation des pesticides dans les cotons et le polyester de leurs vêtements ?

Comme l'évoque très bien Julia Faure, la co-fondatrice de Loom dans le podcast de la journaliste Delphine Saltel pour Arte, la question n'est pas tant de choisir entre l'un ou l'autre, ou de faire des constats alarmistes sur l'un et l'autre.
La question, c'est comment on peut savoir ce qu'il est bon de consommer et comment peut-on se rassurer sur ce que l'on consomme aujourd'hui (si tant est que l'on puisse être rassuré ?) ? Une crise sanitaire étant passée par là, il est devenu difficile d'avoir des certitudes. Et c'est sans doute la raison pour laquelle avoir des référents, comme les applications qui décryptent les étiquettes, nous offre une porte de sortie. Ils nous apprennent à nous méfier, à nous informer, à questionner.

La bonne nouvelle, c'est que les options qui s'offrent à nous sont désormais multiples pour consommer mieux ou différemment : porter des matières naturelles, porter des matières recyclées, déconsommer,  consommer local, régional, national, consommer engagé en soutenant des petits producteurs, devenir consom'acteur et définir des prix de vente sur le lait, le beurre, le miel... 

Sur le sujet qui nous concerne, la fabrication de vêtements et de sous-vêtements, nous avons fait le choix des matières naturelles, parce qu'elles sont de qualité, traçables et recyclables. Ce qui nous semblait indispensable dans un projet de marque circulaire.

La première option que nous avons retenue pour nos sous-vêtements est le coton biologique
.
Ce choix semblait être le plus approprié pour répondre à notre quête de prix raisonnable et de confort. Il est cultivé sans pesticides et sans produits toxiques, et donc, à son contact, la peau et les muqueuses de nos enfants sont respectées.

Un article du site WedressFair explique assez bien en quoi le coton biologique compte parmi les options indispensables d'une industrie en transformation. Tout en sachant que c'est de produit neuf dont nous parlons. Parce qu'en réalité, le vrai préférable ne serait-il pas de minimiser l'utilisation de nouvelles ressources ? ou carrément de ne rien acheter du tout ? Là aussi, nous en reparlerons, puisque le débat se déporterait alors sur l'empreinte technologique et la pollution digitale des serveurs de Vinted et notre capacité à surconsommer du seconde main... Comme vous pouvez le lire, c'est un débat sans fin.... 


Si nous recommandons le coton biologique pour nos sous-vêtements,
ce n'est pas par effet de mode, ni parce que ça fait bien d'écrire coton biologique sur l'étiquette de nos vêtements ou nos sous-vêtements. Simplement parce que c'est la matière naturelle la plus appropriée selon nous pour nos sous-vêtements et ceux de nos enfants à l'heure actuelle. En attendant mieux.

Bien évidemment, ce choix du coton biologique a un coût. Pour vous, comme pour nous.

Compte tenu du fait que le coton biologique est encore peu démocratisé, son prix reste élevé par rapport au coton traditionnel.

Une culotte ou un boxer, en semainier élémentaire, c'est 69 euros pour 7 culottes ou 7 boxers.
Soit près de 10 euros la pièce, si l'on veut rémunérer notre partenaire au Portugal correctement, si l'on ajoute le temps de la styliste sur la création de nos modèles, la fabrication de la boite réutilisable qui l'abrite, sa préparation (rouler chaque culotte ou chaque boxer à la main, les glisser dans la boite, poser le couvercle...), le petit mot qu'on glisse à l'intérieur de nos boites, la mise en ligne du produit sur notre site... S'ajoutent à cela  que nous produisons des touts petits volumes, loin, très loin, d'être ceux de nos concurrents, et encore plus loin de ceux de la fast-fashion.

Mais c'est ce qui nous permet de vous proposer une culotte ou un boxer pour enfant en couleur, de meilleure qualité, pensé pour durer et respecter leur bien-être. Comme nos légumes en circuit court, nos produits de beauté, nos tampons hygiéniques bio, nos lessives naturelles ou nos baskets en caoutchouc naturel.


Voilà. Ce n'est pas parfait. Mais c'est un bon début.


(© Image : Fanny Retailleau pour élémentaire)

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